
L'IA et la doctrine sociale de l'Eglise
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La dignité humaine: métre-étalon et talon d'achille dans la doctrine sociale chrétienne.
L'Église catholique place la #dignité humaine au cœur de sa vision de l'intelligence artificielle. Dans "#Antiqua et Nova", le Vatican affirme clairement que l'IA doit être développée dans une perspective anthropocentrique, où la technologie reste un outil au service de l'humanité et non l'inverse. Le document rappelle que "l'IA n'est qu'un pâle reflet de l'humanité" et ne devrait jamais remplacer la richesse de l'intelligence humaine, mais seulement la compléter
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Les lignes directrices du Vatican insistent sur plusieurs principes fondamentaux :
L'IA doit respecter l'autonomie humaine, laissant "les décisions ultimes" toujours à l'homme
Les systèmes d'IA doivent garantir la non-discrimination et la protection des données personnelles
La technologie doit être transparente et soumise à un contrôle éthique
L'IA ne doit pas être considérée comme un "substitut de Dieu", ce qui risquerait de dénaturer notre compréhension de l'humanité.
L'#algor-éthique selon François
L'algor-éthique est un concept novateur introduit par le pape François en 2019 lors du congrès Child Dignity in the Digital World.
Ce néologisme, fusion des mots "algorithme" et "éthique", propose un cadre moral pour guider le développement et l'utilisation de l'intelligence artificielle. Pour François, il s'agit d'assurer "une vérification compétente et partagée des processus selon lesquels s'intègrent les relations entre les êtres humains et les machines".
Le Saint-Père insistait sur plusieurs principes fondamentaux de cette algor-éthique :
La primauté de la décision humaine : "Nous devons être clairs sur le fait que la décision doit toujours revenir à l'être humain"
L'inclusion et la fraternité : "Chaque personne doit pouvoir jouir d'un développement humain et solidaire, sans que personne ne soit exclu"
La protection contre les risques : éviter que l'IA ne contribue à "la diffusion d'un système de désinformation" ou n'augmente "la solitude de ceux qui sont déjà isolés"
En 2025, le Vatican a concrétisé cette vision en adoptant des lignes directrices strictes interdisant les usages de l'IA qui compromettraient "la sécurité de l'État du Vatican" ou qui entraîneraient des "violations de la dignité humaine", montrant ainsi que l'algor-éthique n'est pas qu'un concept théorique mais un principe directeur applicable.
L'ancrage dans la doctrine sociale de l'Église : "dignité de la personne, justice, subsidiarité et solidarité".
IA comme don divin pour l'Eglise comme expression de l'homme créature et créateur d'Intelligence.
L'Église catholique perçoit l'intelligence artificielle à travers une double perspective : comme un possible don de Dieu et comme un défi éthique. Dans Antiqua et Nova, le Vatican rappelle que les avancées technologiques peuvent être interprétées comme des expressions de l'intelligence humaine dont Dieu a doté l'homme lors de la Création. Cette vision s'enracine dans la Genèse où l'être humain, créé à l'image de Dieu, est appelé à "garder" et "cultiver" la création, exerçant son intelligence pour la développer selon le dessein divin.Cependant, l'Église met en garde contre une vision idolâtre de la technologie. La note vaticane souligne que "la présomption de remplacer Dieu par une œuvre de ses propres mains est idolâtrie" et que l'IA, malgré ses capacités impressionnantes, n'est qu'un outil qui doit rester "complémentaire à l'intelligence humaine".
Le pape François a insisté sur ce point fondamental : l'IA peut être bénéfique uniquement si elle respecte la dignité humaine et si elle est orientée "vers la promotion du progrès humain et du bien commun". Cette position équilibrée reconnaît la "nature ambivalente de l'IA, source d'énormes opportunités mais aussi de risques profonds".
Il semble bien que Léon XIV, dés les premiers mots de son pontificat, mette l'accent sur ces nécessités et soit bien dans la lignée de François avec pour point de mire, la place des pauvres et des plus vulnérables dans une société de l'IA. Le risque est grand que la notion de pauvre et de vulnérable soit bien plus abyssale dans son étendue que le seul rapport à l'argent.
IL s'agit, dans les cas, d'un axe de réflexion et d'action du cabinet qui vise le Bien commun dans la droite ligne de la Doctrine sociale chrétienne..
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